Ne pas confondre les termes
Clearnet : C’est le réseau de l’Internet de tous les jours. Non crypté.
Surfaceweb : C’est le contenu se trouvant sur le Clearnet et donc les sites Internet de tous les jours de Monsieur et Madame tout le monde.
Exemple 1 : Google, https://www.google.com/
Exemple 2 : Facebook, https://www.facebook.com/
Deepweb : C’est le contenu se trouvant sur le Clearnet (Internet “classique”) mais non indexé (par les moteurs de recherche principalement).
Exemple 1 : Un espace personnel d’une banque en ligne, https://my.n26.com/, le contenu est inaccessible car on ne peut y accéder qu’avec des identifiants
Exemple 2 : Un site uniquement accessible depuis une adresse IP spécifique
Darknet : C’est le type de réseau crypté utilisé en surcouche à Internet.
Exemple 1 : Tor, un réseau privé qui requiert une configuration spécifique pour y accéder
Exemple 2 : Freenet, un réseau p2p (pair à pair) qui requiert également une configuration spécifique pour y accéder
Darkweb : C’est le contenu se trouvant sur le Darknet.
Exemple 1 : https://www.facebookcorewwwi.onion/, la version officielle de Facebook accessible depuis le réseau Tor
Exemple 2 : http://deepdot35wvmeyd5.onion/, un site d’information accessible depuis le réseau Tor
Mais c’est une infime partie de l’Internet non ?
Pas du tout.
Le Darkweb est une petite partie du Deepweb. Il est difficile à estimer en pourcentage.
Par contre on estime que le Deepweb est 500 fois plus important que le Surfaceweb.
Tor, le réseau le plus utilisé quand on parle de Darknet
Tor est un réseau crypté qui anonymise la navigation de l’utilisateur à travers des noeuds (nodes). Il compte environ 7000 noeuds et 2 000 000 d’utilisateurs quotidiens. Onionland est le nom couramment utilisé pour désigner ce réseau.
Pour naviguer sur le Darknet Tor, rien de plus facile, il suffit de télécharger le navigateur Tor.
Il est également d’usage d’utiliser un VPN en plus de ce navigateur afin qu’une tierce personne ou organisation ne puisse pas savoir que l’on utilise le navigateur Tor tout en permettant d’augmenter encore plus son anonymat.
Ensuite, il faut généralement directement entrer l’adresse des sites que l’on souhaite consulter. Ces sites ont tous comme extension .onion. Il reste tout à fait possible de naviguer sur des sites classiques depuis ce navigateur.
Les adresses de ces sites se trouvent sur des sites ou forums du Clearnet (Internet de tous les jours). Il est également possible de trouver des adresses de sites sur des sites d’indexation accessibles sur le réseau TOR comme The Hidden Wiki, ou via des moteurs de recherche comme Ahmia accessibles sur le réseau TOR ou non.
Est-ce légal ?
Le réseau Tor est connu pour ses sites illégaux.
L’exemple de Silkroad, un site d’achat et de revente de produits illégaux (stupéfiants principalement) est sûrement le plus emblématique.
De plus, il y a de nombreux sites sur le terrorisme, la pédophilie, la contrefaçon, les faux papiers, l’achat d’information bancaire, le hacking (black hat) ou encore sur le blanchiment d’argent.
Mais ce n’est qu’une partie du Darkweb.
Une autre partie moins connue est utilisée :
– Contre la censure de certains sites. Facebook à sa version Tor par exemple.
– Pour la diffusion du savoir. On peut par exemple trouver la base scientifique mondiale de la recherche.
– Pour la liberté d’expression. ProtonMail permet par exemple d’envoyer des emails cryptés et anonymement.
– Ou tout simplement pour naviguer anonymement car la personne tient à sa vie privée
Quel est le lien avec les crypto-monnaies ?
L’objectif des utilisateurs du Darkweb est de rester anonyme (que ce soit pour de bonne ou de mauvaise raisons). Dans une certaine mesure, les crypto-monnaies garantissent également l’anonymat. Elles sont donc largement utilisées sur le Darkweb. La plus connue et la plus utilisée à ce jour est le Bitcoin.
L’idée est donc de rester anonyme jusqu’au bout. Si l’utilisateur utilise un site en ligne du réseau Tor pour acheter un objet (légal ou non), il n’a aucun intérêt à utiliser sa carte bancaire personnel car il perdrait alors son anonymat.
Est-ce que le réseau TOR est vraiment anonyme ?
Pas complètement. Entre des failles (JS ou DNS), des sites pièges, des noeuds compromis ou en utilisant la corrélation du trafic en entrée et en sortie, il est possible d’identifier les utilisateurs. Mais seule une puissance étatique possède ces capacités.
Mon avis personnel sur le futur du Darkweb
Un internet décentralisé qui utilise la technologie blockchain devra forcément voir le jour. Zeronet ou Blockstack sont de récents exemples d’avancées dans ce sens. C’est à dire des sites hébergés nulle part car distribués donc des sites incensurables.
C’est sur ce type de réseaux que l’on devrait voir l’émergence d’un nouveau Darkweb. Avec une navigation et des paiements encore plus anonymes. Avec des marketplace (sites marchands) plus ou moin légal comme Openbazaar qui seront facilement accessible mais en plus, par définition, inarrêtables et instoppables.
Good article. The deep and darkwebs are not all that is out there. Back in the day, one could only access sites if you knew the IP addy, and many of those old sites remain. Usenet and IRC as well as binary-only sites were part of this loose collective, and still exist for those who look. Like you said, many are just sites of general interest or expression, not criminal enterprises. In a totally free world, one must look out for their own safety, as there are no helpful warning stickers there.
Thanks!