Depuis quelques années maintenant, on constate l’apparition de formation peu communes. Ces formations sortent des sentiers battus car elles amènent une nouvelle forme de connaissance, une nouvelle approche. Je parle des « Serious Games ».
Qu’est-ce qu’un « Serious Games » ?
Un « Serious Game » ou SG est considéré comme « une application informatique, dont l’intention initiale est de combiner des aspects sérieux (Serious) de manière non exhaustive et non exclusive, comme l’enseignement, l’apprentissage, la communication, ou encore l’information, avec des ressorts ludiques issus du jeu vidéo (Game) ». Alvarez et Djaouti, 2001
Les plupart des personnes parlant de SG n’ont pas la même définition tant la barrière entre les SG et les Jeux en général est fine. Par exemple les Sims ne sont pas un SG même s’il faut gérer une ville (l’aspect ludique y est trop présent pour être considéré comme sérieux). On peut toutefois résumer le concept à : Jouer à un jeu mais dans un but Sérieux.
Un exemple vaut plus que des discours
Il existe des milliers si ce n’est plus de SG. Presque toute entreprise du CAC 40 possède son SG. Les SG apparaissent dans des domaines divers et variés, pouvant aller de la gestion, à la médecine en passant par la coiffure et la restauration.
Nous allons nous intéresser à un « jeu » de manière plus précise : « Pulse ! »
Pulse ! est un jeu créé pour le domaine médical et permet grâce à une immersion totale en 3D de se mettre dans la peau d’un médecin.
Il s’agit là d’un jeu d’origine américaine destiné à l’apprentissage des gestes médicaux jugés complexes et des savoirs techniques. Ce jeu est considéré comme un SG car l’aspect ludique est secondaire pour mettre en avant des situations concrètes, de vrais cas de médecin ou des connaissances basiques ne permettraient pas au joueur de gagner.
Les médecins (ou futurs médecins) qui l’utilisent ne font pas qu’y jouer. En effet, chaque personne obtient un livre de “corrigés” ou se réfère le temps de jeu, les problèmes rencontrés et solutions adaptées, comme un vrai manuel scolaire. Preuve s’il en fallait que le jeu peut avoir un aspect aussi éducatif.
Finalité
A quoi bon faire des SG ? Quel est le but me demanderiez-vous ? Notre génération est considérée comme celle par qui internet a débuté. Chaque personne a au moins un PC chez soi. L’âge moyen du joueur européen est 34 ans. 48% des européens sont des gamers et 25% de ces joueurs jouent au moins 1 fois par semaine.
Le jeu se développe donc de plus en plus. Pouvoir utiliser le potentiel de ces gamers dans l’entreprise est plus que profitable pour cette dernière. Nous avons 370 millions de personnes jouant aux jeux vidéos en Europe. C’est 370 millions de futurs employés, futurs cadres, autant de monde qu’il faudra former.
Jane McGonigal (Game designer, Game researcher) pense et explique pourquoi selon elle, le « Jeu peut rendre le monde meilleur ». Elle met en avant la capacité naturelle des joueurs à faire preuve d’inventivité, de contrôle de soi, de ténacité dans des moments ou des énigmes difficiles. Cependant lorsqu’elle fait un parallèle avec la vie quotidienne, elle s’aperçoit que toutes les qualités dont un individu peut faire preuve face à un problème virtuel ne sont pas forcément réutilisées en ce qui concerne les problèmes réels.
Ce constat est à la base de sa théorie :
Si tous les individus étaient capables d’utiliser les mêmes motivations, implications et autres qualités présentes dans la résolution de problèmes virtuels, face à des problèmes, eux biens réels, alors le résultat pourrait être très surprenant : la famine et la pauvreté pourraient par exemple sensiblement diminuer.
Qu’en pensez-vous ? Les SG sont-ils une vraie passerelle vers l’apprentissage sans douleur ?
Pour finir, n’oublions pas les Saintes paroles :
[blockquote author=”Sigmund Freud”]L’opposé du Jeu n’est pas le Sérieux mais la réalité[/blockquote]