Le bootstrapping ou l’art de se débrouiller. Le bootstrapping part du principe que pour créer une société, vous n’avez pas forcément besoin de beaucoup d’argent et donc d’investisseurs. Le but est donc de maximiser le profit futur, en réduisant la participation des apporteurs de capitaux. Il faut alors trouver des techniques pour supprimer les risques tant que le financement provient de ses fonds propres afin de ne pas perdre des pourcentages inutilement.
Le bootstrapper se trouve dès lors dans un contexte qui l’empêche de dépenser son argent n’importe comment. Un environnement qui le pousse à s’entourer des meilleurs éléments et qui l’oblige à utiliser au maximum le potentiel de son équipe, de son réseau et surtout de lui même !
Le boostrapper est donc un travailleur acharné et polyvalent qui saura maîtriser au mieux les finances dont il dispose et qui ne cédera pas au chant des sirènes des investisseurs. Mais le bootstrapping est très difficile à réaliser concrètement. Créer de l’argent sans argent au départ est toujours très compliqué ! Néanmoins avec beaucoup de motivation et un peu de chance, cela reste possible.
Voici quelques conseils que j’ai pu lire à travers divers articles :
- Ramper avant de marcher (et de courir) : devenir frugal ;
- Commencer petit et se développer lentement et prudemment ;
- Démarrer sa société chez soi (dans son salon ou son garage) ;
- Penser avant d’acheter. Ne pas penser à long terme, acheter si cela est vraiment indispensable. 1 euro économisé c’est 1 euro gagné !
- Penser au troc, échanger un service contre un autre. Exemple : du graphisme contre du développement informatique ;
- Être créatif. Trouver des moyens abordables et créatifs de faire ce dont vous avez besoin plutôt que de faire appel à un prestataire ;
- Se focaliser sur la trésorerie et non sur les résultats ;
- Faire exprès de manquer de personnel pour utiliser tout le potentiel de l’équipe ;
- Vendre avant d’avoir le produit finalisé. Le mieux est l’ennemi du bien. Il sera toujours possible d’améliorer par la suite le produit.
- Embaucher des jeunes motivés et peu chers ;
- Faire de l’alimentaire en rapport avec notre produit final voulu : conseils, développement annexe, formation, etc…
- Ne pas avoir d’intermédiaire entre vous et le client. Cela permet d’obtenir du cash rapidement et de connaître vraiment les attentes des clients.
- Penser qu’il est parfois possible de recruter des gens “gratuitement” : en échange de quelque chose qui ne soit pas forcément un salaire !
Le bootsrapping permet d’acquérir des habitudes solides de gestionnaire tout en préservant son indépendance mais il vous fait inévitablement perdre du temps. A vous alors de choisir qu’elle sera votre stratégie pour faire développer votre société !
« The leading cause of failure of startups is death, and death happens when you run out of money. As long as you have money, you’re still in the game. » Craig W. Johnson
Voici un article sur le bootstrapping mais au niveau logiciel 🙂
http://straumat.posterous.com/nos-outils-pour-une-entreprise-agile
Bon article, j’ai trouvé des outils que je ne connaissais pas =)
Je réalise avec votre article que je suis une bootstrappeuse ! j’ai donc usé 3 bonnes paires de boots en plus de 10 ans et m’apprête à en chausser une 4ème, en espérant que cette nouvelle aventure soit aussi passionnante que les autres 😉 cross fingers!