Bref. J’ai créé ma startup.

B

Disclaimer : Cet article reprend le ton donné dans une série qui fait le buzz actuellement : Bref. J’invite donc toux ceux qui ne connaissant pas cette série à consulter un épisode avant de lire le texte qui suit. Pour ceux qui ne connaissent pas ce court-métrage et qui vont lire ce post, ne vous inquiétez pas je ne vais pas me suicider après avoir posté cette article 🙂

Bref.

J’ai toujours voulu créer ma startup.

A la sortie des études je me suis lancé avec un ami. Ça c’était cool.
On a déménagé dans une ville ensoleillée en bord de mer. Ça c’était cool.
On a trouvé une idée. Ça c’était cool.
On a trouvé un nom. Ça c’était cool.
On a développé un produit. Ça c’était cool.
On a fait plein de formations. Ça c’était cool.
On avaient des réunions. Ça c’était cool.
On recevaient des emails. Ça c’était cool.
On a fait plein de soirées. Ça c’était cool.
On récupérait des cartes de visites. Ça c’était cool.
On a rencontré les organismes d’aides. Ça c’était cool.

Six mois après, on a du trouver un banquier, un comptable, un avocat. Ça c’était chiant.
On voyait des coachs et des consultants. Ça c’était chiant.
On a dû refaire des formations. Ça c’était chiant.
On avait trop de réunions. Ça c’était chiant.
On avait trop de mails. Ça c’était chiant.
On avait un carton de cartes de visite. Ça c’était chiant.
On avait trop d’alcool dans le sang. Ça c’était chiant cool.

On nous a dit de demander des aides. On a dit Ok.
On nous a dit de faire des concours. On a dit Ok.
On a fait un premier dossier. Puis un 2ème. Puis une dizaine. Ça c’était chiant.
On a fait un premier concours. Puis un 2ème. Puis une dizaine. Ça c’était chiant.
Au final, on a eu des aides. Ça c’était cool.
On a voulu se payer. On pouvait pas.
On a voulu payer des stagiaires. On pouvait pas.
On a voulu payer des ordinateurs. On pouvait pas.
On a voulu acheter des meubles et des fournitures. On pouvait pas.
On a voulu louer des locaux. On pouvait pas.
On a voulu faire des plaquettes et des cartes de visites. On pouvait pas.
On a voulu déposer un brevet. On pouvait pas.
On a voulu adhérer à des clubs. On pouvait pas.
On n’a pas voulu dépenser notre argent inutilement en conseil. Mais on pouvait. On l’a fait.

On a voulu avoir nos premiers clients.
On a fait appel à notre réseau. Ça n’a pas marché.
On a fait de la pub sur Internet. Ça n’a pas marché.
On a fait de la presse. Ça n’a pas marché.
On a fait de la prospection téléphonique. Ça n’a pas marché.
On a voulu utiliser les réseaux sociaux. Ça n’a pas marché.
On s’est dit qu’il fallait lever des fonds. Ça n’a pas marché.

On a voulu se payer. On n’avait pas de clients. On n’avait pas d’investisseurs. On a pas pu.
On a demandé pour avoir le chômage. On n’avait pas assez travaillé.
On a demandé pour avoir RSA. On n’avait pas 25 ans.
On a fait la manche dans la rue. Ça n’a pas marché.

Dix huit mois après, on a pas de clients, plus d’argent et plus de temps. Bref j’ai créé ma startup

Pour tous ceux qui en lisant cette article on pensé que c’était la fin de Vadequa ou que l’on allait pivoter je peux vous rassurer en vous disant que nous n’avons jamais été aussi confiant dans notre produit. Tout ce qui est écrit (et romancé à la sauce bref) était prévu et cela est complètement normal lors de la création d’une startup from scratch. Je conçois que cela peut paraître étrange à ceux qui ne sont pas dans cette univers et c’est pourquoi je vais rédiger un second article sur tous les points positifs d’être un entrepreneur ^^.

15 comments

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  • A quel usage avez-vous consacré vos aides finalement ? Uniquement pour des prestations de conseil ?

  • On n’a pas voulu dépenser notre argent inutilement en conseil. Mais on pouvait. On l’a fait.
    Tellement vrai !

  • J’ai adoré, Bravo !
    Mais tu es sûr que c’est la même startup que Martin ? On dirait que vous vivez dans deux mondes différents 😀

  • Lucie> ça c’est parce que Arnaud fait le gars réaliste : “Des fois on voit le verre à moitié-plein, mais aussi souvent à moitié-vide”. Quant à Martin : “Hein? Quel verre? On s’en fiche du verre, non?”.
    Je pense qu’ils n’ont pas le même rapport à l’incertitude. ^^

  • Pas très joyeux tout ça, malgré le ton humoristique ! L’aventure s’arrête alors ?

  • Bienvenue au royaume des startups, Arnaud !
    Manger de la vache enragée, ça fait pas de mal, non, surtout avec le recul quand on a réussi comme je l’ai fait avec http://www.justeatemps.com
    Accrochez-vous et bonne réussite !
    Et n’hésitez pas à me challenger, j’aime ça 🙂
    Patrick

  • Bonjour Philippe,

    Si on revenait dans le passé pour recommencer, je referai la même chose (les subventions et les accompagnements sont très utiles pour une première création).

    Si c’était à refaire (2ème startup dans le futur), je ne passerai plus par les incubateurs / aides / etc.. mais j’essayerai directement de faire du CA 🙂

  • Hilarant en effet et tellement juste.
    Et si c’était à refaire, que referais-tu différemment ou pas ?

  • Sympa cet article. Un peu defaitiste effectivement, as tu écrit la version positive depuis ?

Arnaud Knobloch
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